Emoustillés à l’idée d’une manche crétoise sur le plan d’eau méditerranée Sud, les « Oldies but goldies » du team Mordicus se réjouissaient d’enquiller la passerelle du 737-500 lest long (avec pitots mais vaut mieux sans d’après notre N°1…) pour un départ donné …tôt !
A l’arrivée Jean-Louis, récidiviste crétois, ayant été désigné de facto comme notre GO commençait par nous mettre dans le bain (25° tout de même) pour la plus grande joie du reste de la tribu. Le circuit du BALI PARADISE comportait quelques marques de parcours incontournables et la plage en était la principale, suivie de près par les piscines et l’inévitable open bar…
La distribution des clés des voitures de location n’arrangeait pas notre nostalgique des GOTTI sur la Berlinette 1300 : coincé entre son navigateur et le volant « Godasse de plomb » extrayait cependant avec habileté de sa Hyundai jaune chaque cheval nécessaire pour maintenir l’écart avec la Suzuki (qui a dit poursuivante ?) menée par « No Stress » avec une nervosité( tempérée par les conseils de Jeannine et de Génépi, étrennant à cet effet le E.C.C. : Electronique Crète Control), refroidie au fil des jours par celle de ses nombreux homologues Crétois : les dépassements hasardeux et fatalistes (avec ou sans chevauchements généreux de lignes continues) la cohabitation des carrioles de paysans et des Ducati Monster, les traversées piétonnes et cyclistes des 4 voies façon roulette russe, le non respect des limitations de vitesse aidé par une maintenance curieuse des radars fixes (orientés vers les champs ?!) rappelaient à notre équipe que la Grèce ne devait pas être loin dans le classement des pays accidentogènes d’Europe…
L’arrivée à la marque de parcours « XNOSSOS ou rien » permettait à chacun de se faire une opinion sur le bien fondé de certaines restaurations, le Dr Evans ayant marqué de son empreinte ce site archéologique chargé d’histoire…
Alternant avec habileté les parcours de liaison (XNOSSOS, HERAKLION, CHANIA) et les spéciales, celles-ci permettaient de départager les sportifs de haut niveau du Team ; la spéciale canoë (avec visite de la baie, du port et de la grotte) allait donner lieu à quelques frottements ; bien qu’handicapé par le carénage approximatif de sa monture VOMITO ne laissait à personne d’autre le soin de mener son étrave en tête au prix de quelques « de l’eau ! » ou « tribord ! » agressifs, détonnant avec la nonchalance naturelle et étudiée De Godasse de plomb, G.O, No Stress et Génépi…
Cette débauche d’activités nautiques se poursuivait par une démonstration de planche à voile, No Stress et Vomito recueillant tous les suffrages à l’applaudimètre des trois premières rangées de TAMALOU vautrés dans leur transat, grâce à des figures libres exclusives testées pour l’occasion…En marge de ces jeux, la séance de tir à l’arc montrait à tous les (faux) machos du Team que nos compagnes, conjointes, épouses, ne restaient pas les bras croisés. L’orgueil des mâles allait subir une cuisante défaite dans cette spécialité ciblée. Gisèle, dans une tenue rappelant étrangement celle des amazones (je vous rassure, elle n’est pas allée jusqu’à » rogner ses extrémités » comme ses consœurs antiques) alignait en effet ses flèches avec constance, précision et régularité pour moucher les prétentions de certains.
Ayant épuisé la palette des sports officiels proposés par LOOK, le Team s’orientait alors vers le St-Trop de la Crète : Chania. La journée s’étirait au rythme de la chenille processionnaire habituelle : Sandra, Gisèle, Joëlle, Jeannine et Jenny s’attardant par intermittence dans les nombreuses boutiques de joaillerie, marchands de fringues, tandis que leur compagnons masculins lorgnaient désespérément dans l’espoir d’apercevoir les courbes de belles italiennes, anglaises, allemandes, mais en vain…( Les concessions motos sont hélas toutes situées à l’extérieur des villes, n’est-ce pas Jean-Louis ?) Le retour à la base le soir permettait la reprise des activités de soirées : apéro, dîner, piscine, night club, Samouraï, billard, re night-club…
Cette débauche de plaisirs était heureusement contre balancées par les nombreux stages spirituels émaillant ce périple : Les marieurs du Team tentaient (sinon avec élégance, du moins avec constance) de provoquer l’étincelle de décision pour VOMITO par des visites inopinées imposées de tout ce qui portait croix dans un rayon…très étendu « parait pas mal ce petit monastère, qu’en penses-tu ? ou « Frère Jacques, sonnez les Matiz, pour nos nouveaux venus » et encore « l’endroit me parait idéal pour (se) signer et le pope est très sympa, tu trouves pas ? ». Cette façon peu orthodoxe de vendre le produit n’ayant pas trouvé d’écho, les nombreuses visites laissaient cependant à chacun ce qu’il voulait bien y trouver.
Le dernier parcours de liaison emmenait la troupe vers les gorges de St-Antoine, au sud de Réthymnon, moins spectaculaires que celles du Verdon, mais tout aussi impressionnantes par la taille des éboulis et la progression de plus en plus sportive imposée aux visiteurs. Là encore la grotte de St-Antoine, ses effluves d’encens et ses gris-gris n’avaient pas les effets spirituels escomptés mais par contre le repas champêtre suivant ralliait tous les suffrages, au point qu’on aurait tous signé pour cette confession la sans hésiter….
Lundi, le retour n’avait besoin d’aucune écriture….
Merci à nos femmes pour nous avoir supporté pendant cette semaine débridée (mais c’est réciproque !)
GENEPI
